Je laisse
mon désir
se répandre dans l’azur
mon coeur se vide
pour se remplir
de l’épaisseur de l’air qui vibre
les raies de lumière me transpercent
et allument le fond de mes yeux
les rayons du soleil habitent le silence
le bruit des vagues étouffe le néant
comme un animal
laisser dériver sur mon poil
l’onde comme le vent sur la lande
courir quand craquent les écorces
parler le langage des orages
lever la tête à ton appel
t’oublier quand tu t’éloignes
répondre au brame du cerf
et aller voir ailleurs
là où l’herbe est plus verte
là où l’herbe est meilleure
là où la brise est douce
les herbes sont tièdes
le miel perle dans la lumière
tu disparais derrière la barrière du soleil
les insectes planent comme des pierres précieuses
mes pieds pèsent sur la mousse
les oiseaux contractent leurs nuées
la nuit fleurit en secret
je ferme les yeux
les arbres caressent ma tête
doucement
me coucher sur un lit de feuilles
le laisser m’accueillir
comme un tombeau
comme un berceau
me laisser trouver le repos
trouver le repos
mes yeux suivent la course des nuages
tout mon être s’absorbe dans le ciel
mes mains plongent dans la terre
cherchent l’humidité
la consolation souterraine
et dans la lumière du soir
je me sens respirer
la cage thoracique apaisée
le poumon docile
je lévite sur la colline
la larme facile
mais le chagrin absent
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