dimanche 20 février 2011


D’un coup de croc

tu as égorgé
toutes mes poules blanches
toutes mes certitudes
et les plumes ont volé

Mon coeur volatile
palpite
à demi mort
au milieu des oeufs éclatés

Le renard est entré
dans le poulailler

Toutes les nuits
je berce mon âme en peine
et après toi je lance
mes rancoeurs chiennes

Pour que cesse le carnage
j’ouvre la chasse

Mais un regard de toi
et j’abaisse le canon
je ne peux résister
quand tu es sans défense

Comme tu es beau couché dans la neige
Comme je suis touchée par
les yeux du renard
pris dans la lumière des phares

Tout mon corps se vide
de ses colères enfouies
je ne vois qu’un animal fragile devant moi
je ne peux que t’aimer
intensément t’aimer
quand je vois le pelage du renard frissonner

Je voudrais que tu me suives comme un chien,
que tu me lèches les mains

Je voudrais tant

t’apprivoiser





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire