dimanche 20 février 2011




Perdue dans le grand bain

mon coeur s’est arrêté

de naître sous la lune
et de mourir au matin
noyée dans les écumes
d’un long rêve sans fin

de s’être donnée
dans une nuit sans sommeil
de s’être perdue
dans les méandres vermeils
de ta bouche
rien n’existera plus peut être
et je sombrerai seule
dans les décombres de la nuit

de troublantes questions
perturbent l’horizon
et l’oasis disparaît

jusqu’au prochain naufrage

tout est allé si vite
le radeau, l’équipage
et la mer

dérive au bord de l’eau
une tranche de citron vert

le citron sur mes dents
et son jus sur ta langue
baisers à l’acide

se mettre à genoux pour une odeur
manger des clous pour une odeur
une odeur de bonbon léger
à peine salée
une odeur qui rend fou
comme un caramel mou

Sale bête
qui rugit dans ma tête
lion adolescent
parade ta crinière d’argent
et ronronne en souriant



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