dimanche 20 février 2011

Je t'attends comme la terre


Je me souviens
de ce sourire funambule
quand dans tes yeux brillaient les écailles du soleil

Quand tu avançais vers moi du bout de la rue
sur ton visage flottait ce sourire fragile
comme l’oiseau qui plane
qui cherche son équilibre

Et je ne peux m’empêcher de penser
Si ma main n’avait pas tremblé
l’oiseau ne se serait peut être pas
peut être pas
envolé

Je t’attends comme la terre

Tous les jours je guette le ciel
mais je n’ai plus d’espoir
tu migres vers d’autres continents

Je me souviens
de ces yeux papillons
quand sur ta bouche se serrait l’envie comme un murmure

Quand je te faisais rêver et que tu me croyais
sur ta peau brûlait ton désir comme les frissons
du cheval qui s’étire,
qui redevient sauvage

Et je ne peux m’empêcher de penser
Si ma main n’avait pas retenu la bride
le cheval ne m’aurait peut être pas
peut être pas
emporté

Je saigne contre la barrière

Tous les jours je panse mon coeur
mais comment vaincre les peurs
qui ont tout saccagé

Comment te dire que ma main est douce comme le miel
que toujours elle veut
caresser ton échine
mon cheval fou

Comment te dire que ma main est chaude comme le nid
que toujours elle veut
te nourrir de grains d’or
mon oiseau migrateur




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire